Les pays du Sud-Ouest de l’océan Indien sont très vulnérables aux risques épidémiques et les capacités de leurs infrastructures hospitalières à faire face aux crises sanitaires sont limitées. Ces territoires sont touchés par de nombreuses maladies tropicales (dengue, chikungunya, paludisme, leptospirose, etc.), maladies vectorielles (peste, choléra) et épidémies saisonnières, auxquelles est venue s’ajouter la pandémie de COVID-19, qui fragilise d’autant plus les systèmes sanitaires. 

Pour améliorer les capacités de riposte aux crises sanitaires dans la région, la PIROI se dote d’un centre de traitement des épidémies (choléra, dengue, peste, Covid-19) visant à renforcer les capacités des structures hospitalières existantes. L’appui apporté par la PIROI aux pays de la région pourra s’adapter selon les besoins constatés sur le terrain : accueil et prise en charge des patients, fourniture d’équipements de protection individuelle, contrôle et prévention des infections, etc. À travers ce complexe modulaire de soins provisoires qui sera opérationnel courant 2022, la PIROI souhaite mettre ses compétences au service des établissements de santé et des populations affectées. 

La structure hospitalière d’urgence inclura : 

  • Une zone de triage permettant de réaliser l’accueil et l’orientation des patients : cette zone d’une capacité d’au moins 4 patients permet de réaliser des tests diagnostiques, initier une prise en charge et réaliser les démarches administratives ;
  • Un module d’isolement des patients infectieux permettant la prise en charge d’au moins 8 patients sous oxygénothérapie ;
  • Une zone de convalescence permettant la prise en charge d’au moins 4 patients avant leur sortie ; 
  • Une zone administrative et de vie pour les personnels : prise de poste, changements d’équipes, changement de tenues, etc. ;
  • Une zone de stockage de matériel médical et non médical, permettant également de gérer l’alimentation électrique ;
  • Une zone pour la gestion des eaux d’alimentation de l’hôpital, des eaux usées et du linge ;
  • Une zone pour la gestion des déchets de soins à risques infectieux.

La capacité totale du centre de traitement des épidémies permettra la prise en charge d’au moins 16 patients simultanément. En cas de dépassement des capacités sanitaires nationales, ce dispositif pourra être déployé à la demande des autorités et accolé à une structure hospitalière déjà existante. 

Ce projet est réalisé grâce au concours financier de l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du projet 3 Océans.