Après avoir atteint le stade de cyclone tropical très intense au cours de la journée du 30 mars, HELLEN a touché la côte Nord-Ouest de Madagascar à proximité de la ville de Mahajanga au stade de cyclone tropical le 31 mars, avec des vents en rafales sur mer à 240 km/h.
Alors que le système constituait une “tempête tropicale modérée” samedi dernier, HELLEN a continué de progresser dans le canal du Mozambique en accélérant son intensification. Son passage à 175 kilomètres au Sud des Comores s’est accompagné de très fortes précipitations et d’une houle cyclonique importante affectant les trois îles, en particulier Anjouan et Mohéli. Le Croissant-Rouge comorien, en lien avec la PIROI, continue d’évaluer les dégâts humains et matériels.
Le bilan n’est que provisoire et risque de s’alourdir dans les prochains jours. Néanmoins, on recense déjà aux Comores plus de 6000 personnes affectées par les inondations dans les villages côtiers d’Anjouan et de Grande Comore. Un glissement de terrain aurait également provoqué le déplacement de tout un village situé dans la partie Est d’Anjouan, soit près de 1800 personnes. L’île de Mohéli n’a pas été épargnée. Dix villages, soit près de 1500 personnes seraient affectées par les inondations.
Après avoir atteint le stade de cyclone tropical intense dans la nuit de samedi à dimanche, HELLEN se rapprochait de Madagascar. Lundi après-midi, le système de trouvait à moins de 200 kilomètres de la ville portuaire de Mahajanga avec des vents en rafales sur mer à 300 km/h. Si le cyclone a légèrement perdu en intensité dans les heures qui ont suivi, passant au stade de cyclone tropical, l’alerte rouge (danger imminent) est entrée en vigueur dans les régions de Boeny et Melaky tout au long de la journée du 31 mars.
La montée des eaux a provoqué des inondations dans de nombreux quartiers du district de Mahajanga 1 où 50 habitations seraient inondées. Plusieurs maisons du district de Soalala ont eu le toit arraché par la vitesse des vents. Les coupures d’eau et d’électricité perdurent, tout comme à Mintsinjo. Les difficultés d’accès à certaines zones géographiques retardent néanmoins les évaluations en cours.
La PIROI est en lien avec les Sociétés nationales des pays concernés et la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dans l’éventualité d’un déploiement d’urgence.